Quels sont les points à vérifier avant l’achat d’une entreprise ?

Quels sont les points à vérifier avant l’achat d’une entreprise ?

Publié le Publié dans conseils techniques

C’est un constat, les babyboomers partent à la retraite offrant ainsi de nombreuses possibilités de reprises quelques soit le secteur d’activité. Une belle opportunité si vous choisissez de vous lancer dans l’entreprenariat ou de développer votre croissance externe. Cependant, acheter une entreprise peut comporter des risques, c’est pourquoi il est indispensable de vérifier certains points clefs et surtout vous faire accompagner par des professionnels de l’acquisition.

Auditer l’entreprise

Il est reconnu qu’une reprise d’entreprise est plus fiable que d’en créer une. La clientèle, l’équipe, les locaux et le business sont déjà existant et permettent de se rémunérer plus rapidement. Cependant, comme n’importe quel projet d’entreprise il y a certains risques et une analyse poussée de l’entreprise ciblée est donc à prévoir avant de vous jeter à l’eau.

À l’instar d’un bien immobilier, il va donc falloir dresser un état des lieux général de la société :

  • Travaux à prévoir
  • Charges actuelles supportées par l’entreprise
  • Composition du personnel et des différents services
  • Statuts juridiques

Tous ces points seront relevés au travers d’un audit approfondit. Celui-ci doit être réalisé par un expert maitrisant parfaitement les méthodes d’évaluation d’entreprise. Il s’agit là d’un travail rigoureux qui pourra par la suite vous guider dans votre choix d’acquisition.

Pour juger si le prix affiché est conforme à la rentabilité espérée de l’affaire, chaque situation est différente. Il faut notamment évaluer le fonds de commerce (fichier clients, qualification des salariés, etc.) et le stock, les impayés des clients, les dettes au fisc et à l’Urssaf qui peuvent être le signe d’une rentabilité défaillante.

Acheter une entreprise, l’importance de vérifier les comptes au préalable

Lorsque vous achetez une société, vous faites l’acquisition d’un actif et d’un passif, il est donc indispensable de vérifier la bonne régularité des comptes, même si ceux-ci sont certifiés par un commissaire aux comptes. Seul un professionnel spécialisé et dédié à la protection de vos intérêts pourra y déceler un artifice fiscal.

La clientèle est-elle pérenne

Autre point sur lequel s’attarder lors du rachat d’une PME et non des moindres : la clientèle !

Un chiffre d’affaires important ne signifie pas nécessairement une clientèle assurée. Attention, en particulier, aux situations de dépendance économique envers un ou deux gros clients. La nature du lien qui les unit au cédant joue beaucoup. S’il est contractualisé, le repreneur sera assuré de les conserver pendant un temps. Dans le cas contraire, mettez en balance votre situation (sexe, âge, expérience, etc.) avec les attentes de la clientèle. N’être ni le collaborateur ni un membre de la famille du cédant peut impliquer une déperdition de chiffre d’affaires, mais le repreneur a souvent l’avantage du dynamisme commercial et de l’innovation.

Faire un point sur l’effectif salarial

Les contrats de travail demeureront au changement de main de la société. Le cédant transmet donc une liste du personnel, le plus souvent anonyme, avec les fonctions et les rémunérations, au repreneur potentiel.

En regardant de près l’ancienneté des salariés, les prochains départs en retraite peuvent être repérés. Si des procédures aux prud’hommes sont en cours, cela doit être provisionné dans les comptes. En revanche, la crainte de la fuite des talents et/ou celle de l’ébruitement prématuré du projet de reprise empêchent souvent les contacts.

Le Cédant envisage t-il de vous accompagner ?

Une question à prendre en considération, le cédant est-il prêt à vous accompagner dans votre reprise, envisage-t-il de travailler à vos côtés pour faire connaître le fonctionnement de l’entreprise et de vous présenter aux clients ? Si cette période de transition ne doit pas être trop longue, selon la taille et la structure de l’entreprise, elle est conseillée.  Il vaudra mieux contractualiser cette période d’accompagnement.